Cette année j’ai eu l’honneur de faire partie du jury qui choisit les projets retenus pour être primés par le Parlement des Enfants. Le thème était la défense de la biodiversité.
Le jury composé pour moitié de députés représentant les divers groupes politiques et de hauts fonctionnaires de l’Éducation nationale est appelé à se prononcer sur des dossiers qui ont été présélectionnés par l’administration. Dommage aucun dossier pour le 20e n’avait été retenu.
Une fois de plus j’ai eu à admirer la qualité du travail des enseignants qui ont coordonné et encadré les classes, ainsi que le niveau de connaissance des enfants qui, sensibilisés aux questions posées dans leur environnement, manifestent une conscience aiguë sur ces sujets de notre temps.
Les questions abordées par eux sont importantes. Ainsi la pollution électrique avec le trop plein d’éclairage à réduire, le gâchis à la cantine avec l’importance des restes qu’il faut éviter ou recycler, par exemple en compost ou encore la necessité de construire des écoles avec des composants sobres en énergie. Certains sujets plus spécifiques comme l’orpaillage en Guyane ou l’empoisonnement au chlordecone des sols en Martinique ont été traités par eux.
Le jury après des débats un peu vifs a accepté d’attribuer outre deux prix pour les écoles de l’hexagone, un prix pour les outremers distinct du prix décerné aux écoles françaises de l’étranger. Etant donné l’importance des outremers dans la biodiversité française, ne pas les distinguer aurait été mal perçu.
Les classes primées seront reçues à l’Assemblée. Il faut s’en réjouir pour elles mais en effet, avec une autre élue, j’ai regretté l’époque où toutes les classes qui participaient etaient représentées à l’Assemblée. Ce jour là le Parlement était plein d’enfants et de familles ravies. Certes, les considérations budgétaires comptent, mais je me prends à souhaiter que l’initiative sous sa forme ancienne puisse revoir le jour.